CHAPELLE DU CARMEL
Dominique Gutherz ou l’art du dessin
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Mme Binder, présidente, et l’artiste, en conversation. Photo A. T. (CLP)
Elle est présente dans sa vie mais aussi dans sa peinture. Elle est sa muse depuis le commencement et certainement jusqu’à la fin d’une pulsion qui le pousse à dessiner le corps féminin. Dominique Gutherz saisit l’instant de prélassement de sa muse et ne cesse de la capturer à l’infini, se jouant du temps qui passe, hors de tout système. C’est une série de plus de quarante toiles qu’il présente à la chapelle du Carmel.
Ses arabesques, la maîtrise du trait et ses contours marqués, sa manière de garder l’essentiel d’un corps inachevé prêt à s’évader, dévoilent le savoir faire technique de l’artiste et l’esthétisme de son œuvre. Le sujet sommairement vêtue dévoile une intimité toute naturelle et éphémère. Le décor est secondaire, les touches de couleurs diffusent délicatement la lumière.
Proche de Balthus connu à la Villa Médicis, Dominique Gutherz a toujours gardé sa propre authenticité. Directeur de l’école des Beaux-Arts de Nimes, il est plutôt du genre à ne pas chercher à séduire mais à faire ce qu’il ressent. Prix de Rome en 1975, Dominique Gutherz a été célébré par le grand poète Yves Bonnefoy, et soutenu par Christian Delacampagne.
Lors de l’inauguration qui a eu lieu mercredi soir à la chapelle du Carmel, Olivia Gutherz, violoncelle baroque et Amélie Boulas, basson baroque, ont offert une ouverture musicale à la cinquantaine de personnes présentes et attentives.
À voir jusqu’au 28 novembre sauf le mardi.